Racontez-vous qui vous êtes, votre ville d’origine, les études que vous avez faites …
Bonjour, je m'appelle Jean-Marc Serayssol, heureux époux de Laure et père de quatre enfants (Chloé 35, Geoffrey 30, Flore 29, Auguste 25). Originaire du centre géographique de l'Occitanie (Albi) et cathare de sang et de cœur, j'ai vécu plus de la moitié de ma carrière professionnelle à l'étranger dont 20 ans en Asie (Chine 2 ans, Corée 1 an, Japon 10 ans, Singapour 7 ans). Ingénieur en Chimie et Génie chimique de formation (Chimie Paris et Université du Colorado), j'ai basculé rapidement dans le business après être passé par l'INSEAD. Dès lors, j'ai œuvré pendant plus de 30 ans dans des rôles de direction régionale au sein de multinationales dans la haute technologie et le e-commerce.
Dans quel pays êtes-vous installé ? Pour quelle société / quel poste / quelle(s) mission(s) ? Depuis combien de temps ?
Mon dernier séjour était à Singapour jusqu'en juillet 2020, date à laquelle les circonstances sanitaires m'ont conduit comme beaucoup de collègues à rentrer à la maison. Cela faisait près de 15 ans d'affilée que je n'avais pas travaillé en France. Imaginez l'atterrissage! Durant ces 15 ans, j'ai œuvré principalement dans des rôles de directions commerciales régionales avec Dell, Google, HPE et Uber. Je me plais à décrire l'Asie (de l'Inde à la Corée du Sud, et de la Chine à l'Australie et la Nouvelle-Zélande en passant par le Japon et Taiwan, sans oublier tous les pays de l'Asie du Sud Est) comme ayant été mon terrain de jeu durant toutes ces années.
Mon épouse, mes enfants et moi-même, nous considérons comme des privilégiés d'avoir été exposés à une telle diversité culturelle et un tel dynamisme économique. Nos valises sont pleines de souvenirs extraordinaires, et d'anecdotes que nous ne nous lassons jamais de partager, au risque d'être pris de temps à autre pour des martiens (les anciens expats me comprendront).
Comment trouvez-vous la vie dans votre pays d’adoption ? Comment vivez-vous cette expatriation ?
Je pourrais dire que je suis “expatrié dans l'âme”. Ma première expat volontaire (tout seul avec mon baluchon sur l'épaule) s'est produite alors que j'avais 23 ans - je suis parti 2 ans aux USA sans retourner une seule fois en France. Au terme de cette première expat, j'ai fait un stop-and-go à Paris de 3 mois avant de prendre la direction du Japon pour 3 ans.
Autorisez-moi alors de décrire ce que je pense de mon véritable pays d'adoption : le Japon
Les temples du Japon sont magnifiques. Les cloches, les jardins zen, les bambous et les portes-torii insufflent vraiment un sentiment de paix et de sérénité.
Les gens sont incroyablement polis et font tout leur possible pour être serviables, respectueux et civiques. C'est simplement une courtoisie et une serviabilité qui imprègnent l'âme du Japon. Tout le monde est juste serviable et vraiment sympathique.
Vous n'êtes jamais à plus de 10 pieds d'un distributeur automatique. Partout où vous regardez, deux ou trois machines sont alignées pour vous offrir tout ce dont vous avez besoin. Le tout en parfait état de fonctionnement.
J'aime les tenues fantaisistes, folles et farfelues que les gens portent. Tellement de classe et tellement d'humour.
Les gares ne sont pas seulement pour les trains, elles sont aussi pour les centres commerciaux, les supermarchés, les immenses zones de restauration et les immeubles de bureaux. Parlez de l'utilisation efficace de l'espace.
Le Japon porte le service à un autre niveau. Tout est fait avec une révérence (une salutation en s'inclinant). Tout le monde est utile. Le service fait partie de l'ADN.
Les onsens sont uniques - s'asseoir dans un bain chaud avec une petite serviette pour protéger votre nudité et une petite cascade près de chez vous est le nec plus ultra pour la relaxation, l'équilibre du corps et de l'esprit, et croyez-le ou non - la socialisation.
Le saké est aussi subtil, riche, varié et sophistiqué que mes vins préférés. Le goût doux, la finition fine, l'arôme fruité. Il accompagne parfaitement les sushis (subtile et sublime).
Le sushi? La saveur, la texture douce, le riz moelleux - mangez-le avec les doigts et un peu de sel - juste le paradis (les aficionados comprendront).
Les Japonais ont transformé une simple toilette en une merveille technologique. J'éviterai les descriptions. Essayez-le, c'est assez génial.
Last but not least, un lever de soleil sur le mont Fuji vous laisse sans mot et tellement de sérénité dans votre âme.
Comment avez-vous connu l’association Racines Sud et pourquoi êtes-vous devenu adhérent ? Que vous apporte l’association ? Que pourrait-elle améliorer ?
Tout d'abord par le bouche-à-oreille, par des amis qui connaissaient ma passion pour l'Asie et mon désir de transmettre ma longue expérience et d'aider les entrepreneurs à mieux appréhender ces horizons et ces cultures (par exemple : je donne des cours en écoles de commerce sur les techniques de négociation internationale en mettant la spécificité culturelle au centre de la démarche). Je ne suis plus expat, certes, mais je suis disponible pour celles et ceux qui regardent vers ces destinations, et pour les accompagner dans leurs projets.
Ensuite, j'ai eu le grand plaisir et privilège de rencontrer Emmanuelle et dès les premières minutes nous partagions nos "address book" et échangions sur nos connaissances communes. Le monde de l'expat est un petit monde où beaucoup se connaissent et se reconnaissent.
Avez-vous un investissement hors travail dans une association ou une ONG ou un réseau dans votre nouvelle vie (autre que Racines Sud) ?
Je suis adhérent bénévole à la Chambre professionnelle du Conseil d'Occitanie ainsi qu'à l'Association Internationale des Coachs certifiés HEC. Je collabore également avec une association en fonctionnement RSE dont la mission est d'aider des start up à éclore.
Comme je dis, j'ai du temps, de l'expérience, de l'énergie et surtout de la passion à partager.

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